Hommage à
Alexandre Soljenitsyne
Né à Kislovodsk le 11 décembre 1918
Décédé à Moscou le 03 août 2008
Grand Exemple
Après une enfance heureuse à Rostov sur le Don, au sud de la Russie, et malgré la disparition de son père avant sa naissance, Soljenitsyne entreprend des études de sciences et de lettres. Il est ensuite mobilisé pour toute la durée de la guerre et devient capitaine.
En janvier 1945, il est arrêté pour avoir émis dans une lettre privée des doutes sur la stratégie politique de Staline, qualifié par ailleurs de « caïd ». Il est condamné sans appel à 8 ans de « redressement » dans un camp pour complot antisoviétique, une expérience qu’il relatera dans « Une journée d’lvan Denissovitch ». En 1962, Khrouchtchev autorise la parution de cette description crue du goulag. La publication fait sensation et lui attribue une reconnaissance immédiate. Cependant, à partir de 1964, il est la cible d’une vaste campagne de dénigrement orchestrée par les services de la sûreté et l’Union des écrivains. Après un dernier appel à la résistance, il est arrêté et déchu de sa nationalité. Contraint de s’exiler en Suisse puis aux Etats-Unis, il publie ses œuvres à l’étranger : « Le Premier Cercle », « Le Pavillon des cancéreux » et « L’Archipel du goulag » (1973). Alexandre Soljenitsyne, qui a toujours plaidé pour l’abolition de la censure et subi l’ostracisme des autorités de l’URSS, obtient le prix Nobel de littérature en 1970. Huit ans plus tard, il prononce le « Discours de Harvard » où il fustige le monde occidental dont il déplore l’effondrement moral, l’industrialisation à outrance et le « bazar mercantile ». Après vingt années d’exil, il rentre dans son pays en 1994. En 2007, il reçoit des mains de Vladimir Poutine le prix d’Etat russe avant de se retirer de la scène médiatique. Alexandre Soljenitsyne s’éteint le 3 août 2008 des suites d’une insuffisance cardiaque. Fondée sur l’expérience du totalitarisme, son œuvre, qui a acquis les dimensions d’une grande fresque sociale, s’attache à révéler les falsifications de l’histoire. Un exemple pour la France…
« L’homme a toujours été au cœur de l’histoire, aujourd’hui il devient un copeau de lui-même ! »