Pilote d’avion aveugle – Spéléologue – Photographe. Du haut des cimes au fond des gouffres, il explore l’Eau, la Terre et l’Air. Invitez un Pilote d’avion aveugle pour la SEEPH.
Conférencier Performance
Un Pilote d’avion aveugle
La personne handicapée est un Élément de cohésion dans l’entreprise et dans l’équipe de travail. C’est la première fois que nous pouvons nous retrouver aux commandes d’une machine qui évolue dans les trois dimensions de l’espace et que, moyennant les précieuses indications de nos compagnons aux bons yeux, nous pouvons la mener quasiment seuls d’un point A à un point B.
Sur terre, cela serait impensable car, sur les routes les plus droites et les plus larges, essayez de vous amuser à conduire une automobile ou une moto en étant aveugles ou mal voyants profonds ! Dans le ciel, nous naviguons sur les mêmes routes que les autres pilotes, avec les mêmes machines. « Je ne fais actuellement plus aucune différence entre mes élèves bien voyants et les mirauds; je sais que ce dont je leur parle, les uns le voit avec leurs yeux et les autres avec leurs oreilles. Mais dans l’un et l’autre cas, mon instruction est maintenant identique.»
Et pourtant, ils volent !
Fondée en février 1999, l’Association Européenne des Pilotes Handicapés Visuels « Les Mirauds Volants » propose aux adultes aveugles ou amblyopes d’accéder au pilotage des avions, planeurs et autres aéronefs. « Nous avons osé croire qu’un des « fleurons de la vision parfaite » n’était pas réservé aux seuls bien voyants. Dès 1960, un aveugle, certes « accompagné », décollait pour la première fois à notre connaissance aux commandes d’un avion d’aéro-club… Bien sûr nous ne serons jamais seuls aux commandes. En l’état actuel des choses et des connaissances techniques, nous resterons des « pilotes accompagnés », et nous écrirons encore longtemps sur nos carnets de vol les deux lettres E.P. « élève pilote ». Est-ce pour cela que nous ne devons pas voler ? Est-ce parce que, pour le pilote bien voyant, l’intérêt du vol réside en grande partie dans ce qu’il perçoit avec ses yeux, que nous ne devrions éprouver aucun intérêt à prendre les commandes, même accompagnés ? Au tout début – il en est ainsi pour chaque débutant, voyant ou miraud – il nous faut un peu de pratique avant d’être familiarisé avec notre machine, ses commandes, les paramètres de vol… Il nous faudra une bonne dizaine d’heures pour saisir, puis pour utiliser correctement les informations visuelles que nous communique oralement notre instructeur de vol ou le pilote assistant qui a pris place à nos côtés.
Comment ça marche ?
Contrairement à ceux employés par nos camarades handicapés des membres inférieurs, les avions que nous utilisons ne font l’objet d’aucune modification spécifique. Pour nous, deux types d’adaptations sont nécessaires :
- Adaptations pédagogiques :
transcription en Braille (avec dessins et schémas en relief) ou en caractères agrandis de tous les documents de cours et de vol. Afin d’étayer cet apprentissage, un travail sur maquettes est indispensable, de manière à percevoir l’avion dans sa globalité. Si, pour la personne bien voyante, il est aisé d’appréhender d’un seul coup d’œil la forme d’un avion grandeur nature, cela est totalement impossible pour la personne privée de la vue. - Adaptations dans la transmission des informations nécessaires au vol :
Il a fallu traduire par des mots toutes les informations visuelles que perçoit le pilote bien voyant au cours de son vol afin qu’elles puissent nous être communiquées. C’est là qu’intervient le rôle précieux de l’instructeur ou du pilote qui nous « prête ses yeux ». En effet, nous avons opté pour un système d’information renseignant le pilote handicapé de la vue sur la position de son avion dans l’espace, sur l’état de ses paramètres de vol ou de ses paramètres moteur, et non pour des injonctions du type « maintenant, tourne à droite », ou bien « remets ton avion à plat », etc. Nous sommes ainsi, mis dans des conditions analogues à celles de nos amis pilotes bien voyants qui, à partir d’une observation visuelle, doivent réagir pour adapter la configuration de leur machine ou pour réajuster leurs paramètres. - Ces informations sont globalement de trois ordres :
- Celles qui concernent la position de notre avion ou planeur dans l’espace. L’aéronef monte ou descend (assiette), vire à droite ou à gauche (inclinaison), ou bien est sagement en vol horizontal (vol en palier).
- Ensuite, pour être sûrs d’arriver où nous l’avons décidé, nous avons besoin d’indications concernant le cap que nous suivons et l’altitude à laquelle nous évoluons. Si nous persévérons, ce seront les informations concernant nos appareils de radio-navigation.
- Lorsque les autres paramètres sont corrects, nous demandons à notre compagnon de nous renseigner sur l’état de nos instruments moteur : Températures, nombre de tours affichés, état de recharge de la batterie par l’alternateur, niveau carburant, etc. Mais à tout moment celui qui nous « prête ses yeux » doit aussi supporter une tâche que nous ne pouvons assumer : celle qui consiste à assurer la sécurité active du vol. Bien sûr, le ciel est un espace de liberté, mais nous n’y évoluons pas seuls et il est indispensable de prévenir tout abordage avec un autre appareil.
Mais, qu’est-ce qui les pousse donc à vouloir voler ?
Puisque, de là-haut, ils ne perçoivent pas le damier des prairies et des champs, les bastides et les routes qui y mènent ; puisque la voie ferrée qu’ils « suivent » entre ici et ailleurs n’est qu’une convention mentale prise lors de la préparation de notre navigation ? Tout cela, ils n’y ont pas accès et, malgré les « à quoi ça vous sert », voler, ça peut aussi être autre chose. La vue n’est sans doute pas la seule raison qui pousse un pilote bien voyant à prendre son envol. Le fait d’être en l’air lui procure bien d’autres sensations, et ce sont ces sensations qu’ils éprouvent aussi, peut-être même avec davantage d’intensité.
Cette activité peu ordinaire s’est avérée être un fabuleux vecteur d’acceptation de leur handicap : « nous rendant compte que nos yeux étaient inopérants, nous avons accepté de nous mettre à l’écoute de nos corps et de nos sensations. Mener un avion jusqu’à un point choisi c’est, bien avant de sortir celui-ci de son hangar et d’en faire les pleins d’essence, tout un travail de préparation du vol. C’est là que notre mémoire est pleinement sollicitée et opérante. »
Aidés du compagnon avec qui nous partageons le vol, nous étudions les cartes; l’association les adapte en dessins en relief, ou en caractères agrandis. En Braille nous notons tous les éléments nécessaires à la progression de notre équipage : les distances d’un point à l’autre, les temps et altitudes de vol, les caractéristiques des zones réglementées que nous sommes susceptibles de traverser, les diverses fréquences radio à contacter… Et ça, à bord, nous nous en servons aussi aisément qu’un pilote voyant.
Lorsque nous revendiquons le terme de « pilote à part entière », nous n’affirmons aucunement qu’à bord nous sommes capables de tout faire comme si nous avions une bonne vue. Nous disons simplement que nous pouvons être membre à part entière d’un équipage, en étant pleinement acteur dans le partage d’une charge de travail à bord, et en comprenant à tout moment ce qui se passe et pourquoi on le fait. Il est bien évident que, lors d’un atterrissage par vent de travers soufflant en rafales, avec autant d’expérience qu’il puisse avoir, un pilote aveugle ou profondément mal voyant sera toujours inopérant. Dans ce cas précis, il faut agir et réagir dans des laps de temps qui ne laissent aucune place à l’explication ou au commentaire, fût-ce aux ordres les plus concis. Le pilote doit anticiper sur les rafales et sur le comportement de l’appareil, et les réactions pour remettre dans l’axe de piste l’avion qui, sous l’effet du vent, se présente soudain de travers, doivent être immédiates.
Un pilote « miraud » doit savoir cela, et les simples mots: « je prends » ou « à moi les commandes » impliquent qu’il doit – instantanément et sans condition aucune – céder la direction de l’avion à son compagnon parce qu’une situation inattendue se présente. L’explication viendra après, une fois la sécurité rétablie.
A tout autre moment, lorsque la sécurité n’est pas en jeu, le pilote déficient visuel pourra maîtriser parfaitement sa machine, même dans des situations aérologiques difficiles ou inconfortables. En tout cas, pour l’aviateur mal voyant même profond, le fait de piloter constitue une motivation forte à exercer davantage sa vision, si faible soit-elle. Hormis ce handicap, nos membres doivent satisfaire aux conditions physiques et médicales exigées pour tout pilote valide. Le rôle de l’instructeur n’étant pas celui du médecin, il est exclu qu’il ait à prendre en charge une incapacité due à une pathologie connue décompensant en vol, la sécurité de la machine et de ses passagers étant sous sa responsabilité.
Quelques progrès décisifs : Le Soundflyer. Le principe de ce système est basé sur un gyromètre et un GPS dont les données sont centralisées et traitées par un calculateur pour être envoyées sous forme sonore et vocale dans le casque du pilote handicapé de la vue. Codées sous forme de « notes de musique », les variations d’assiette et d’inclinaison de l’aéronef enregistrées par le gyromètre sont rendues accessibles par l’oreille. Un clavier de commande placé sur la planchette de vol du pilote ou sur le volant lui permet d’obtenir des paramètres de vol en consultant son GPS, interrogeable par une synthèse vocale. Tous les éléments de cet accessoire de vol, rassemblés dans un brelage, sont transportés à bord par le pilote handicapé visuel.
Le conférencier PERFORMANCE, Pilote d’avion aveugle, Spéléologue, Photographe, Directeur et animateur de l’Association Européenne des Pilotes Handicapés Visuels, Du haut des cimes au fond des gouffres, il explore l’Eau, la Terre et l’Air
Le conférencier PERFORMANCE, Pilote d’avion aveugle, Spéléologue, Photographe est né le 6 novembre 1955; malgré les oracles et les « bien pensants», il a toujours ses 10 doigts. Le conférencier PERFORMANCE, Pilote d’avion aveugle est atteint d’un handicap visuel sévère ; sa culture, c’est l’écriture Braille et cela ne l’empêche pas d’apprendre à voler aux aveugles ! Casse-cou ? Certainement pas… Ceux qui l’ont ainsi taxé ne l’ont jamais regardé vivre. Comme le dit Philippe Meyer « Un héros, c’est quelqu’un qui fait ce qu’il peut, les autres ne le font pas ! » et ses vrais amis connaissent la différence. Sa vie est d’une richesse exceptionnelle et, malgré son handicap visuel, il amasse le trésor de bien plus d’expériences que la plupart de ses contemporains valides. Le conférencier PERFORMANCE, Pilote d’avion aveugle intervient à l’université de Rodez pour la gestion de la condition physique des intervenants en milieu hostile. Malgré cela, il reste un être commun : pareil à nous tous; il cherche son chemin tous les jours car « l’expérience est surtout une lanterne éclairant le chemin qui est dans notre dos. » Pour lui, la vie est un va et vient continu entre deux pôles, non pas contradictoire et antagonistes, mais opposés et complémentaires. L’un dit qu’il faut conserver des acquis chèrement conquis (ceux de l’autonomie, par ex.) et donc, ne pas s’endormir en laissant faire par les autres ce qu’on peut faire soi-même. L’autre dit que, seul, je ne suis rien. « Animal social », je n’existe que par le réseau que j’entretiens avec mes semblables; ma faiblesse est leur force; ma force est leur faiblesse ou, comme le dit le poète et philosophe chinois Lao Tseu, 6 siècles avant Jésus Christ : « Le dur et rigide, servent la mort, le souple et le faible, la vie ». Le conférencier PERFORMANCE, Pilote d’avion aveugle monte en haut des cimes et descend au fond des gouffres. Il explore l’Eau, la Terre et l’Air; le feu reste à conquérir. Thérapeute, il plonge au fond de l’âme humaine tout comme il ausculte les moindres vibrations des moteurs. Tout cela est possible parce que des amis, des compagnons lui permettent de partager avec eux ces aventures, seul, beaucoup d’entre elles lui auraient tout bonnement été inaccessibles.
Mais il sait, avant tout, faire les choses pour le plaisir qu’elles lui apportent, et non dans un quelconque esprit de conquête ou de compétition; « je n’ai jamais rien eu à prouver. » Eternel chercheur, le conférencier PERFORMANCE, Pilote d’avion aveugle est surtout amoureux de la Vie ; elle seule ne l’a jamais déçu. Perpétuelle abeille butinant de ça, de là, allant de fleur en fleur il impulse des idées et sait les coordonner pour les amener à leur terme ; ses amis et ses proches sont nombreux à l’aider dans leur réalisation. Il s’est parfois trompé, et a surtout beaucoup douté ; le miel qui en découle en est riche de tous ces sucs, mais aussi de ses incertitudes.
Lorsqu’une pensée s’impose à lui, il la regarde droit dans les yeux. Si elle soutient son regard, il l’a suis, c’est tout et c’est simple.
« Jusqu’à présent, la vie n’a rien exigé de moi. Elle ne m’a proposé que de vivre et je l’ai écouté; c’est le meilleur conseil qu’elle ne m’ait jamais donné. C’est de savoir que les choses ont un prix qui donne leur valeur aux choses ; c’est de savoir que la vie finira, qui donne à la vie tout son sens. »
Intervention type
Objectif
Le message délivré sera : « La personne handicapée, élément de cohésion dans l’entreprise et dans l’équipe de travail. » Ce message s’articule autour de la proposition suivante : porteuse d’un handicap, d’une « différence », la personne est également porteuse de besoins spécifiques. Mais cette différence n’est-elle pas une richesse génératrice de compétences humaines et professionnelles, d’un « autre regard sur les choses » susceptible de modifier l’appréciation d’une équipe de travail ? Complémentarité entre la personne handicapée et les personnes valides…
Déroulement
I – « Conférence » enrichie par la projection de nombreuses diapositives.
– Cette communication s’articule autour du thème : si, pendant près de 40 années, Patrice Radiguet a pu descendre au fond des abîmes et escalader les cimes, s’il a pu glisser au long des rivières et arpenter les sentiers, s’il est devenu familier de la Terre, de l’Air et de l’Eau (pas encore du Feu), c’est parce qu’un échange étroit et complémentaire avec ses équipiers le lui a permis. Seul, l’Etre n’est rien ; en joignant ses compétences et ses différences avec d’autres différences et d’autres aptitudes, l’infini s’ouvre à lui et le champ des possibles recule au-delà de l’horizon.
– Si le sujet de sa communication prend pour appuie le domaine physique et sportif des activités de loisirs, des « ponts » permanents seront établis avec celui de l’entreprise et de l’« Equipe de travail ».
II – Echanges avec la salle.
à partir du prétexte « moi, personne peu voyante je viens de me mettre à votre portée en vous parlant du handicap visuel grâce à des supports visuels, êtes-vous capables de vous mettre à la portée d’une personne aveugle ou amblyope pour lui faire partager ce que vous voyez sur cette photo ? »,
– Le but de ce second temps est de susciter un échange circulaire avec le public en matière d’expérience auprès des personnes handicapées. Pour ce faire, une photo « choisie » sera confiée à l’une des personnes « volontaire » de l’assistance. Après un temps d’observation et de préparation d’environ 2 minutes, la personne (qui sera la seule à voir la photo) devra la décrire le plus précisément possible à l’auditoire : choix des mots, des détails prégnants susceptibles d’en livrer le contenu avec le maximum de clarté et de concision (2 à 3 minutes). Avec un groupe restreint et un espace adéquat, nous pouvons mettre un certain nombre de personnes de l’assistance en situation de handicap visuel (grâce à l’utilisation de lunettes de simulation reproduisant les principales pathologies) le but de ce moment est d’attirer l’attention de l’auditoire sur l’exigence de la communication avec les personnes handicapée de la vue : Description des situations, choix des mots et transmission des consignes d’exécution dans le cadre d’une équipe de travail.
Langues : Français, Occitan.
PERFORMANCE – Quel est l’intérêt d’organiser une conférence PERFORMANCE pour vos employés, collaborateurs, salariés ?
Organiser une conférence PERFORMANCE pour vos employés, collaborateurs, salariés peut avoir plusieurs avantages :
- Amélioration des performances : Une telle conférence peut aider à améliorer les performances en fournissant des informations sur les meilleures pratiques, les nouvelles technologies et les méthodes de travail efficaces.
- Motivation : Elle peut servir à motiver les employés en reconnaissant leurs efforts et en mettant en valeur les réussites individuelles et collectives.
- Formation continue : Les conférences sont souvent l’occasion pour les employés d’apprendre de nouvelles compétences et de se tenir au courant des dernières tendances et innovations dans leur domaine.
- Renforcement de l’esprit d’équipe : En rassemblant tout le monde dans un même lieu, ces événements peuvent renforcer l’esprit d’équipe et favoriser une meilleure communication et collaboration entre les employés.
- Vision et direction : C’est une occasion pour la direction de partager la vision et la direction de l’entreprise, ce qui peut aider les employés à comprendre comment leur travail s’inscrit dans l’ensemble de l’entreprise.
- Réseautage : Les conférences offrent également une excellente occasion de réseautage, permettant aux employés de nouer des relations avec leurs collègues et d’autres professionnels de leur secteur.
En somme, une conférence PERFORMANCE peut être un investissement précieux pour améliorer la productivité, la motivation et la satisfaction des employés.
Consultez les explications sur les interventions proposées par le cabinet ici et voir des exemples par ici. Vous pouvez les contacter pour leur faire part de vos besoins spécifiques et obtenir un devis personnalisé : 😊
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